Conversation à trois … et en deux langues :
L’oncle : « Je suis allé plusieurs fois à la corrida en Espagne. »
Moi : « Ah oui, je ne savais pas. »
Ma femme (s’adresse à moi): « ¿Qué dice tu tío? ¿Que ha ido a los toros en España? » [Qu’est-ce que ton oncle a dit ? Qu’il est allé voir une corrida en Espagne ?]
Moi : « Sí. Parece que le gustan las corridas. » [Oui. Visiblement, il aime la corrida.]
Ma femme : « Vale. Pero que no piense tu tío que es algo habitual en España. » [D’accord mais qu’il n’aille pas penser que c’est une chose habituelle en Espagne.]
Moi (m’adressant à l’oncle) : « Elle dit que ce n’est pas quelque chose que les Espagnols font tous les jours. »
L’oncle (comme s’il n’avait pas entendu ce que je venais de dire) : « D’ailleurs, on est allés aux arènes de … comment elles s’appellent ces arènes, à Madrid ? »
Moi : « Ventas. »
L’oncle : « Oui, c’est ça. Ventas. »
Ma femme (s’adresse à moi): « Pero dile que conozco a muchos madrileños que nunca han ido a los toros. » [Dis-lui que je connais beaucoup de madrilènes qui n’y sont jamais allés.]
L’oncle (qui a compris ma femme) : « Ah oui mais c’était plein ce jour-là. Les arènes étaient pleines, les bars et restaurants dans les rues avoisinantes étaient aussi pleins. Si je me souviens bien, c’était en mai. »
Moi (m’adressant à ma femme) : « Dice que estaba lleno. Fueron en mayo.» [Il dit que c’était plein. C’était au mois de mai.]
Ma femme : « Claro. En mayo está lleno porque es la San Isidro. Va gente de toda España y muchos turistas. » [En mai, c’est plein pour les fêtes de San Isidro. Il y a des personnes de toute l’Espagne et beaucoup de touristes.]
L’oncle (qui a compris mais qui continue) : « C’était super. On fumait le cigare dans les arènes. L’ambiance aussi, c’était génial. »
Etc, etc, etc, … À un moment donné, j’ai bien cru qu’elle allait lui demander si par hasard, tous les Français portaient un béret en hiver mais elle ne l’a pas fait.