Dans un contexte militaire, le verbe se retrancher signifie se cacher, s’abriter de l’ennemi.
On fait facilement (à tort !) l’amalgame entre ce verbe et un autre terme militaire : la tranchée. Or, s’il est vrai que la tranchée, ce “couloir” long et étroit creusé dans le sol pour s’y dissimuler ou attendre l’ennemi servait aussi à se retrancher – pour la petite histoire, je rappelle que la deuxième étape de la Première Guerre Mondiale est aussi appelée “guerre de tranchées” (http://www2.csdm.qc.ca/lpage/coinprof/colloque/SitePGM/rubrique2/2EPHASE.HTM) – le retranchement pouvait se faire dans n’importe quel type d’abri ou de cachette. Une muraille par exemple.
Être poussé dans ses retranchements, c’est être acculé (acculer c’est mettre sur le reculoir, obliger l’autre à reculer), être mis à l’épreuve (à rude épreuve).
Afin de mieux comprendre notre expression du jour dans un contexte non-militaire, j’ai trouvé dans ce forum http://forum.wordreference.com/showthread.php?t=1853096 deux exemples :
1) Une personne vous pousse dans vos derniers retranchements lorsqu’elle vous pousse à bout.
2) Un sportif est poussé dans ses retranchements quand il doit puiser dans ses réserves.
Pour les hispanophones, j’ai trouvé sur le même forum quelques traductions convaincantes :
– acorralar
– poner contra las cuerdas
– llevar al límite