Un des mes coups de coeur littéraires de l’année 2011.
Moi qui ne suis pourtant pas un grand adepte des relectures (même avec les livres que j’ai beaucoup aimés), je pense que je ne mettrai pas longtemps avant de relire celui-ci tant il est riche d’informations et de remarques pertinentes.
Le journaliste et écrivain Ryszard Kapuscinski emporte les “Histoires” de Hérodote dans ses valises lors de ses voyages en Iran, en Afrique noire, en Chine et en Inde.
Et tout en parcourant le monde, il nous livre ses impressions et ses réflexions sur le travail de celui qui est considéré comme le père de l’Histoire. Comment travaillait Hérodote? Comment étaient organisées ses (très longues) expéditions?
On se rend mieux compte de la difficulté de la tâche d’Hérodote à une époque où les transports étaient plus lents, où il était pratiquement impossible de vérifier et de contraster les informations reçues, où l’historien devait aussi bien faire appel à son “intuition” qu’à son sens de l’observation.
Également auteur d’un livre retraçant ses expériences africaines (“Ébène”), Kapuscinski s’éloigne toujours du pittoresque, du cliché ou du regard facile et favorise sans cesse le contact avec l’autochtone tout en portant un regard sans concession sur les pays qu’il visite (je devrais plutôt dire où il part travailler!).